Le patrimoine, une cause commune
Les Français sont de plus en plus attachés à la découverte, à la restauration et à la valorisation du patrimoine. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à observer le succès des Journées du patrimoine, des émissions télé en prime time ou, plus récemment, du Loto du patrimoine initié par Stéphane Bern. Cette frénésie illustre l’émergence d’un nouveau besoin dans nos sociétés : celui de retrouver ses racines, de construire des liens avec les hommes du passé, de transmettre cet héritage collectif aux générations futures. Cette tendance est assurément une réponse à la mondialisation et à la crise identitaire qui nous débordent. Dans tous les secteurs, le monde s’internationalise. La culture n’y échappe pas. Face à cette fragmentation et au risque de standardisation, le patrimoine est devenu un refuge identitaire lové au sein des territoires. Parce que dans le concert mondial des échanges, « les vieilles pierres » cristallisent des valeurs culturelles qu’on ne peut expatrier ni internationaliser, qui ne sauraient donc nous échapper. Face à la massification des cultures, le patrimoine instaure une mystique de l’unique et de l’authentique : il n’y a qu’une cathédrale de Saint-Dié, qu’un château d’Andlau, qu’une citadelle de Bitche… Le patrimoine repose sur le principe fondamental de l’unicité, du non reproductible et, par conséquent, du systématiquement rare. C’est cette rareté que nous vous invitons à découvrir, mais aussi les projets de restauration en cours ou à venir, leurs sources de financement, sans oublier les femmes et les hommes qui œuvrent à la sauvegarde de ce bien commun dans le Massif des Vosges.