L’EAU POTABLE, une ressource menacée
Selon l’OCDE, 40 % de la population mondiale sera confrontée à des pénuries d’eau d’ici à 2050. Plus que jamais, le changement climatique fait peser une réelle menace sur la disponibilité de la ressource la plus vitale à l’unanimité. Sécheresse, période d’étiage plus précoce, déficit pluviométrique affectant la biodiversité : le phénomène impacte déjà le massif des Vosges, où cent-quarante-huit communes sont classifiées en pénurie récurrente d’eau.
D’année en année, le niveau des nappes phréatiques diminue. L’eau a beau être présente en profondeur, elle n’est pas toujours accessible. Les obstacles, autant économiques que physiques, sont aussi liés à la faible perméabilité des roches. En altitude, l’alimentation en eau potable est de plus en plus dépendante des variations pluviométriques saisonnières.
Face à cette situation, l’agence de l’eau Rhin-Meuse et les collectivités territoriales tracent la voie du changement. Des grands travaux sont engagés ou vont l’être pour réduire les fuites sur les réseaux d’eau potable, préserver les grands lacs et les zones humides, renaturer les cours d’eau et restaurer les zones inondables. Naturellement, face à cette raréfaction de l’eau, la question de ses usages va devenir de plus en plus prégnante. Déjà des plans de gestion concertés sont en discussions dans certaines collectivités.
Dans une région où la plupart des piliers du tourisme et de l’économie que sont le thermalisme, le ski, l’embouteillage, l’industrie papetière… sont grands consommateurs d’eau, ce débat promet d’être animé. Il est néanmoins nécessaire pour que l’eau, ce bien commun, reste accessible à tous et partout dans le massif vosgien.